Aux poètes en herbe

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Cet espace de partage est ouvert à tout le monde, soyez les bienvenus !
Oui, pénétrer dans ce blog, c’est un peu comme ouvrir une porte sur un univers dont le cœur et l’âme ne battent que pour leurs différentes façons d’entrevoir les richesses de la vie !
Ici, pas de méthode miracle pour faire perdre 25 kilos à Loana !
Ici, pas d’articles à sensation sur Paris Hilton et sa vie dissolue !
Ici, pas de révélations qui feraient trembler le locataire de la Maison Blanche !
C’est le blog d’un créateur de poèmes, un artisan de la rime.
Je ne suis pas vraiment expert en prosodie classique, j’écris une poésie dont le qualificatif idéal serait « conformiste informelle » sans autres prétentions que de ne pas être trop ennuyeuse et de donner matière à quelques causeries poétiques.

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Tous les poèmes publiés dans ce weblog sont ma propriété exclusive et sont de ce fait légalement protégés par :
Article L335-2 de la Loi n°2007-1544 du 29 octobre 2007 relative au Code de la propriété intellectuelle régissant la propriété littéraire et artistique.
Toute reproduction – même partielle – sur un support électronique ou papier quel qu’il soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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Sachez donc, poètes en herbe, que ma poésie… Je ne la donne pas pour rien, je la vends très cher !
En outre, des vidéos d’artistes que je tiens en très haute estime ainsi que des images trouvées sur le net agrémentent mes écrits, plutôt que des passements de papier doré, difficiles à réaliser sur un support dématérialisé. Ces ornements seront peut-être considérés par certains comme n’étant pas essentiels à l’œuvre, mais j’ai jugé utile d’augmenter la qualité de l’ensemble, de l’embellir et le rendre plus agréable, par des apports extérieurs. Et puis, cela pourrait faire un cadeau de bienvenue bien sympa pour chaque nouveau lecteur ! Non ?
Je vous souhaite d’agréables lectures ; surtout n’hésitez-pas à me faire part de vos impressions concernant le contenu des messages publiés, par le biais d’un commentairej’accepte toute critique, surtout si elle est constructive – du moment que son auteur sache faire preuve de tact et de discernement.
Vous pouvez également recommander ce blog et le promouvoir. Je compte sur vous !

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En parfait Romantique

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Ne me pleurez pas, vous, qui exécrez la Mort !

C'est un soir un peu triste, un morne soir de pluie
Où mon corps, délivré, semble un Juste qui dort
Dans des limbes d'oubli (parce que tout s'oublie)

Et c'est le soir choisi pour franchir le grand pas
Vers l’infini des temps, l'infini de l'espace ;
Quitter (couronne au front) l'affreux monde d'en-bas
Pour l'Empyrée céleste, où je dois prendre place !

Très haut, très loin, sans peur, je pars (couronne au front)
— Pâli déjà, mais ceint de fleurs fraîches décloses —
Vers la Sphère suprême où les âmes s'en vont,
Pour sonder le secret long des métempsycoses

Car mon cœur (tour à tour avide et sans pitié)
Qui défaillait d'ennui après tant de silence,
— Ne sachant ni aimer ni souffrir à moitié —
Achève de périr dans une somnolence...

Mais l'amour ne meurt pas ; il se cabre, insoumis
Tel que je le fus quand, poète en dissidences,
Je traçais pour moi-même et pour quelques amis :
Des chamarrages fous de vœux et confidences !

Oui, fou je devais être, à croire jusqu'au bout 
Que mes vers me vaudraient posthume renommée ! 
Cela fut vain, bien sûr... Le Temps efface tout 
Quand la Plume produit une torche enflammée ! 

C'est pourquoi, chers lecteurs, je m'en vais à pas lents, 
Sans nul autre dessein (quoi qu'on en puisse dire) 
Que d'offrir en partage humbles dons et talents ; 
Ce n'est pas le moment de pleurer, mais de lire ! 

À vous, qui me saviez absorbé tout entier 
Par ma foi naïve, et tout à ma destinée : 
— Tout ceci n'est plus rien, n'ayant pas d'héritier ! — 

Je dédie ce recueil ; mon œuvre est terminée.
 
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© Yannig WaTeL 02 mai 2016

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Tel grand cygne éthéré, parti…

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Un jour, je me suis dit : « poète, à quoi sers-tu ? »
Peu enclin à laisser les questions sans réponses,
J’ai accordé mon luth ; je me suis revêtu
D’éclairs brillants, d’or et métaphores absconses !
Je trace désormais des vers à tout moment ;
Et c’est tantôt Gaieté, tantôt Mélancolie,
— Ou les deux à la fois, mêlées intimement —
Qui berce de ses chants ma légère folie !
C’est l’oubli consenti et c’est l’amour vainqueur
Qui tombent à propos, lorsque, d’un trait j’exprime
En langage imagé ce que j’ai sur le cœur :
Plaisir éprouvé, spleen, ou désespoir ultime
Mais, mon spleen… C’est bien tout ce que j’emporterai
Le long du grand chemin vers la Nuit éternelle,
— Lorsque viendra mon tour… Enfin… Quand je mourrai —
Lavé de tout orgueil ; dans la paix solennelle !
Parce qu’il n’est pas dit que mes vers survivront !
Qui voudra évoquer ma pauvre âme enterrée,
(Tout aimé que je sois) quand au Ciel s’en iront :
Rimes fières, mots blancs, écriture éthérée ?
Ah ! Sur ma tombe, alors, mes amis me diront :
« Quel don as-tu reçu, pour se faire confondre
En des nimbes ardents les moiteurs de ton front ? »
Seul, peut-être, un poète aurait su leur répondre.
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© Yannig WaTeL 14 mars 2016
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Position d’attente

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« Jai pris pour habitude (et c’est chose cruelle)
D’espérer, languissante, une voix qui m’appelle,
Me tient chaud et m’endort ; ou m’invite à l’amour !
En manque d’un mot doux, rêvant au geste tendre :
J’ai passé cette nuit dans la fièvre, à t’attendre !
Délectablement seule, à l’instant où le jour
Vient répandre sur moi sa lumière nouvelle
C’est douleur et délice à la fois ! » me dit-elle.
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© Yannig WaTeL 03 mars 2016
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Apprêté pour le flirt

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Apprêté pour le flirt, non pour l’engendrement !
C’est ainsi que j’aimais, dès l’aurore posée :
J’étais papillon blanc ; je buvais la rosée
Puis me livrais aux vents, m’élevais librement !
Tous les échos s’ouvraient (aux soupirs, aux muRmuRes)
Quand, vainqueur de la nuit, j’acceptais sobrement
Les grands Lys au cœur d’or que m’offraient des mains pures
« Et qu’importe demain ! » me disais-je parfois…
Moi, dont l’esprit jamais n’aura connu de lois :
J’ai, sans presque y songer, vécu mille aventures.
© Yannig WaTeL 23 février 2016

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Blanditiæ

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xXx
Ah ! La volupté vraie, sans cesse rallumée
Par ses beaux yeux de braise (où couvaient des grands feux)
Et l’agreste senteur qu’exhalaient ses cheveux,
Quand s’ouvrait à moi seul son alcôve embaumée !
Nuages serpentants, écheveaux de fumée,
Suspendaient pour un temps nos candides aveux ;
Mon prénom muRmuré, un simple « oui je veux ! »,
Électrisaient ma chair et mon âme enflammée
Mais, pouvais-je ignorer ce double envoûtement ?
Tout un monde enchanté, invisible, énigmatique,
Nous endiablait l’un l’autre, infusait lentement
Fut-ce poison ? Venin ? ChaRme fantasmatique ?
CaRmen était blonde et son sourire discret
Voulait dire « prends-moi ! » ; c’était là son secret.
xXx
© Yannig WaTeL 14 février 2016
xXx
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Seul

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[ en prélude à la Saint-Va-t'en loin ]

Seul, malgré moi pourtant, mais heureux d’être seul,
Je trouve un peu de paix en flânant sur les terres
(Allées discrètes, parc, efflorescents parterres)
D’un homme simple et bon, mon respectable aïeul
Au bout de quelque temps, les arbres centenaires
(Mes vieux frères loyaux, mes fidèles amis),
Loin de s’en effarer semblent avoir soumis :
La lumière instable et les mauvais vents contraires !
Au bout de peu d’instants, l’électrique frisson
(Celui grisant et fort de la joie retrouvée)
Communique à l’esprit l’allégresse avivée :
Je récite des vers, murmure une chanson
Rien ne trouble à présent, ni le lieu, ni ma vie :
C’en est fait des passions et du grand sentiment !
Droit et calme je vais, bonnement, gentiment ;
Et sans plus m’inquiéter, je chante mon envie
De crier à l’Amour : « Va-t’en donc ! Va-t’en loin
De mon cœur mis à nu, de mon cœur sans défense ! »
Quoiqu’à l’Amour aussi, je pardonne l’offense
De m’avoir fui longtemps ; le Ciel m’en soit témoin.
© Yannig WaTeL 08 février 2016

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Au bord de l’eau tranquille, enfin…

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crédit image : juliendouvier.tumblr.com
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Au bord de l’eau tranquille, enfin, le vent se tait !
Sous le firmament où les heures, suspendues,
Retiennent un peu plus le bruit que la vie fait :
Assis, rêveur, je pense à mes amours perdues
À chaque instant plus fort, le silence installé
S’approprie peu à peu les bien-aimés rivages ;
L’étendue calme semble un miroir constellé,
Tant le flot, transparent, est fertile en images !
Tout d’un coup, j’y revois les terrasses en fleurs ;
Puis voilà que je chante et que je vocalise,
– Entraîné dans un songe aux multiples lueurs –
Tandis que minuit sonne au clocher de l’église !
C’est ainsi que je fuis, vers un monde infini
Où vivent les reflets (d’un éclat magnifique)
De mes jeunes années, ô temps chaste et béni !
Pris d’extase, je dors, d’un sommeil séraphique.
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© Yannig WaTeL 08 janvier 2016
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Sustentation

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Sonnet composé en duo avec Hélène (Cristale) Landevennec

Le vent souffle et resouffle au-dessus des coteaux ;
Nous aurions moins froid tout nus sur la banquise !
Trop rude est le noroît ; vivement l’heure exquise
De nous soustraire aux gants, bonnets et lourds manteaux !
La neige a recouvert masures et châteaux
Mais, en bas du vallon nous attend la Marquise
Pour fêter l’An Nouveau car la dame, conquise
Par nos sonnets, nous ouvre et tours et chapiteaux !
Bénis soient le domaine et celle qui l’habite ;
Misanthrope elle n’est, pas plus que cénobite !
Mets soignés et liqueurs composent le menu…
Une fois sustentés : « Il gèle et fait nuit noire ! »
Disons-nous à minuit, d’un air très convenu…
— « Restez ! Des draps sont chauds dessous la bassinoire. »
© Yannig WaTeL / Hélène Landevennec 31 décembre 2015

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Mes chères lectrices, mes chers lecteurs,
Je ne pouvais pas laisser 2015 s’achever sans vous remercier chaleureusement de votre présence, tout au long de l’année écoulée, sur cet espace de création littéraire.
Je veux donc que vous sachiez combien l’intérêt que vous portez à ma poésie, ainsi que vos encouragements, me sont précieux et qu’ils sont appréciés à leur juste valeur !
Alors, de la façon la plus traditionnelle qui soit mais, le plus sincèrement du monde, je vous souhaite une : Bonne et heureuse année 2016 !
Que cette nouvelle année vous garde toutes et tous en bonne santé, que l’année qui vient soit pour vous et vos proches une excellente année, remplie de bonheur, d’amour et de réussite.

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Je dormais, solitaire…

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Mollement bercé de sibyllines musiques,
(Y trouvant jouissance, en-deçà, au-delà)
Je dormais, solitaire, et rêvais ce soir-là :
D’unir dans un baiser nos ombres génésiques
Ô l’inexprimable chose ! Les doigts magiques
Et l’ardeur dressée de Maria Yudina
Sublimaient au piano une sonate en La
Qui flottait, vibrant clair à nos cœurs nostalgiques
Et notre amour passé, tel un astre adoré,
Dans la nuit émergeait, enfin remémoré ;
Jamais, au grand jamais, une extase aussi brève
Ne fut si douce à l’âme, en ses ondes d’émois !
Le son d’un violon, fort et tendre à la fois,
(Fortuitement, certes) s’est glissé dans mon rêve.
♦·♦
© Yannig WaTeL 04 décembre 2015
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Suivre l’eau

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"La mer est infinie et mes rêves sont fous"  Jean de La Ville de Mirmont
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Un seul désir m’assaille et m’occupe, en tous lieux,
En tous temps, de prendre la poudre d’escampette,
Filer à l’anglaise – sans tambour ni trompette –
Vers un havre d’airain (un pays moins pluvieux) !
Un seul désir (quand, seul de corps et d’esprit, j’erre)
M’accompagne, avec de très lents gestes dansants :
N’est-il pas, me dis-je, de ciels plus ravissants
Et refuge plus sûr, qu’un lointain bout de terre
D’origine insulaire, au pôle, à l’équateur ?
Captée comme en des rets d’azur océanique,
J’en devine l’odeur ; ô île volcanique !
Là-bas, sont le mystère et le cadre enchanteur
Là-bas, ce que la nuit recèle entre ses voiles
Ne saurait contrarier mes rêves les plus fous !
J’ai haute ardeur, malgré les multiples remous,
À suivre l’eau et j’ai, plein les yeux, des étoiles.
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© Yannig WaTeL 04 novembre 2015
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Avant l’hiver

crédit image : juliendouvier.tumblr.com

crédit image : juliendouvier.tumblr.com

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Sur l’antique chemin, comme un rituel :
Je trace ma route, je pars en balade ;
Au milieu des vergers, j’assiste au duel
D’automne qui vient et d’été qui s’évade
Ah, combien j’admire et savoure en tremblant
Ce que la Nature contient d’harmonies
Dans les bruissements doux que font, en tombant
(Et lâchant leurs parfums), les feuilles jaunies !
Comment ne pas chérir le charme discret
D’un mince reflet sur les fauves ombrages
Et n’y trouver mystère, énigme ou secret ?
Disons-le clairement ; parlons sans ambages :
Si octobre me fait quelquefois chanter
Ou me met au cœur des allégresses vaines,
C’est que je sais combien je vais regretter
Les longs soirs d’automne, ces heures lointaines
Lorsque, sur les chemins blanchis, un enfer
– Exagérément froid, horriblement sombre –
Aura fait son œuvre ; ce sera l’hiver !
La neige, heureusement, ne tient pas en décembre.
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© Yannig WaTeL 05 octobre 2015
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